Partie 2 : Sa Science, comment créé-t-on un OGM ?
a)Processus de création
Créer un organisme génétiquement modifié n’est pas une chose facile à faire, en effet un protocole est suivi par les généticiens, bien entendu, il est très complexe.
Le protocole à suivre se présente, de façon simplifié :
-Première étape : l’identification du gène et de la fonction choisie.
-Deuxième étape : Extraction du gène chez l’organisme donneur.
-Troisième étape : Insertion du gène chez l’organisme receveur.
Identifier le gène
Le scientifique doit commencer par choisir le caractère qu’il veut transférer, prenons par exemple la fluorescence (GFP) comme le montre l'image ci-dessus.
Ensuite, il doit trouver la ou les protéines qui sont codées par le gène de la fluorescence (GFP), en effet dans la plupart des cas des milliers de protéines sont codées par le gène, du fait d’un épissage alternatif.
Ce n’est pas terminé, supposons qu’on ai trouvé la protéine, il faut encore trouver une infime petite structure dans la protéine, le gène.
Autant dire que ce n’est pas donné à tout le monde de trouver ce fameux gène.
Extraire le gène
Imaginons que le gène est été identifié, il faut alors couper à ses extrémités, pour pouvoir l’extraire,
mais comment couper la molécule d’ADN ? Le biologiste utilisera des enzymes de restriction,
qui couperons la molécule en une séquence de nucléotides précise, exemple ATCAG, mais, un problème se pose,
supposons que cette séquence ATCAG se répète plusieurs fois, exemple AGCGCGATCAGAATTGATCAG,
l’enzyme de restriction coupera à l’un des endroits, mais lequels ?.
Il nous faut plusieurs mêmes gènes pour l’insérer, on va donc multiplier le gène qu’on a extrait.
Pour cela on utilise les bactéries, en effet les bactéries ont une propriété très intéressante,
elles se multiplies rapidement, la marche à suivre est d’introduire le gène chez une bactérie,
attendre qu’elle se multiplie puis extraire ces mêmes gènes, on appelle cette opération « le clonage ».
Insérer le gène
Cette opération est sans doute la plus difficile de toute. Nous ne nous attarderons donc pas sur cette étape.
En principe, il y a deux façons d’opérer :
- En utilisant la bactérie « Agrobacterium tumefaciens »
Cette bactérie à la particularité de transférer son ADN chez certains végétaux,
ce qui à ouvert de nombreuses voies aux généticiens.
- En créant des minuscules bouts de gène et en les insérant dans une machine, qui a les mêmes fonctions qu’un pistolet,
cette machine, va envoyer à très grande vitesse ces petits bouts de gène dans la molécules d’ADN
sans abîmer la membrane plasmique. Cette méthode est la plus utilisé en laboratoire.
b)Un éxemple connu, le maïs transgénique.
Beaucoup de variétés de maïs transgéniques existent, l’Union europééne les classes en fonction de leur(s) capacité(s) à résister aux insectes ravageurs et aux herbicides.
Voici le classement des maïs transgéniques autorisés à être cultivés sur le sol européen :
- Bt 176 résistant à la pyrale du maïs.
- Bt 11 résistant à la pyrale du maïs, et la tolérance à un herbicide, le glufosinate.
- MON 810 (Monsanto) résistant à la pyrale du maïs.
- MON 863 (Monsanto) résistant à la chrysomèle du maïs.
- T 25 conférant la tolérance à un herbicide, le glufosinate ammonium.
- NK 603 tolérant l’herbicide, le glyphosate.
Nous étudierons donc le maîs BT car c'est le maïs le plus cultivé sur les sols.

Qu’est-ce que le maïs BT ?
Le maïs BT est une variété de maïs transgénique ayant la particularité d’avoir une résistance aux principaux insectes
néfastes lorsqu’il est cutivé. Les insectes nuisibles aux maïs les plus connus sont ceux de la famille « pyrale »,
ce sont des insectes volants ressemblant à des papillons.
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D’ou vient cette particularité ?
Comme tout OGM, le maïs BT n’échappe pas à la règle, il a été muté. C’est à dire que l’homme à inseré un géne à ce maïs,
le géne ayant biensure pour fonction de resister à ces insectes.
Pourquoi le terme « BT » ?
Ce terme vient du géne inseré au maïs, il signifie « Bacillus thuringiensis » qui est le nom du bacille*(bactérie)
dont on à extrait ce géne et qui code pour la proteine « Cry1Ab».
Qu’est-ce que la protéine « Cry1Ab » ?
Cette bactérie abrégée sous le nom de BT (Bacillus thuringiensis ) produit de nombreuses protéines, dont Cry1Ab ;
les insectes de la famille pyrales sont très sensibles à celle-ci.
Cry1Ab agit principalement sur le système digestif des insectes pyrales : elle s’accroche à des recepteurs sur les intestins
et va ainsi stopper son fonctionnement. L’insecte pyrale encore au stade de chenille va donc mourir de faim.
Cette protéine est souvent utilisée en agriculture, notamment en pulvérisation car les scientifiques
n’ont observé aucun risques pour d’autres organismes vivants, ainsi qu’aucun allergéne pour l’homme.
Ce maïs BT est donc très utile aux agriculteurs, c’est pour cela qu’il couvre prés de 20% de toutes les surfaces de cultivation de maïs transgénique.